Nous sommes face à une alliance de fait des intégrismes politico-religieux dans le monde entier, alerte dans cette tribune pour « l’Obs » le philosophe et essayiste Patrick Viveret. Leur adversaire commun : les droits humains à commencer par ceux des femmes et des homosexuels, l’écologie, la démocratie.
Evangelistes
À l’approche du second tour de la présidentielle, le 30 octobre, le dirigeant d’extrême droite et son adversaire de gauche se rendent coup pour coup et multiplient les appels du pied aux électeurs évangéliques. Un groupe en pleine ascension, souligne la presse brésilienne.
Le débat sur le droit à l’avortement illustre bien la complexité de la situation d’un pays partagé entre un courant conservateur minoritaire mais de plus en plus agressif et un libéralisme politique majoritaire mais profondément divisé. Au
cours des vingt dernières années et en dépit de campagnes électorales clivantes sur ce sujet de société, l’opinion publique américaine a peu varié et se résume à un soutien réservé au droit à l’avortement qualifié de pro choice contre les adversaires de ce droit, les pro life.
En 2016, 81% des évangéliques blancs ont voté pour Donald Trump. André Gagné, professeur en études religieuses à l’Université Concordia (Montréal),explique à l’observateur interpellé les raisons du lien entre une part importante des évangéliques américains et Trump.